Les Dames de Californie, c’est le récit de l’expérience de Joseph Kessel alors militaire et de passage aux États Unis en 1918. Les troupes française auréolées par leur victoire sur l’Allemagne, sont accueillies à bras ouverts par la population. Joseph Kessel va vivre un mois inoubliable sur les rives du Pacifique.
Le contexte
Joseph Kessel, souvent simplement appelé « Jef » Kessel, était un écrivain et journaliste français d’origine russe, né en 1898 et décédé en 1979. Il est connu pour ses romans d’aventures, ses reportages et ses récits de voyages. Kessel a été un témoin et un chroniqueur de nombreux événements historiques du 20ème siècle.
En 1918, l’armée française sort victorieuse de sa confrontation avec l’Allemagne et joui alors d’un prestige énorme dans le monde entier. Aux États Unis nottament, l’aura des français est immense. Alors qu’un corps expéditionnaire est envoyé par la France en Sibérie pour soutenir les anti-bolcheviques, les américains reservent aux français un accueill fort chaleureux.
Les forces déstinées au front russe sont constituées de régiment basé au Tonkin, mais aussi de volontaires envoyés de France dont Joseph Kessel fait parti. La compagnie de Kessel part de Bordeaux pour rejoindre New York. La troupe devra alors effectuer une traversée de tout le continent américain, afin d’atteindre la Californie. Des côtes pacifique, le corps expéditionnaire sera enfin acheminé par bateaux vers la Russie.
Le paradis américain
Voilà pour situer le contexte, même si les Dames de Californie n’est pas un récit de la campagne de Sibérie (voir plutôt Les nuits de Sibérie, livre dans lequel il est question de cette campagne). Au contraire, Joseph Kessel y raconte sa traversée des États Unis, ou la population accueille les troupes française avec un énorme enthousiasme. Les soldats français vont faire des milliers de kilomètres avec à chaque étape, des femmes qui se jettent à leur cou, et des hommes qui leur offrent à boire.
De quoi éveiller les sens d’un jeune homme
Mais pas plus. Joseph Kessel se livre dans ce texte à un charmant récit mais sans grande portée : Un joli petit reportage sur le paradis californien où il est surtout question de beuveries, d’insouciance et de femmes.
Un court extrait du livre
Rien n’est plus déplaisant qu’un récit de bonnes fortunes. Pourtant, au cours de ces pages, il ne sera, en apparence, question que de celles qui me sont échues dans le mois de décembre 1918 au bord du Pacifique américain.
Dames de Californie de Jospeh Kessel
Si, parmi tant de souvenirs qui alourdissent déjà de leur charge mélancolique une vie dont la capacité fut élargie au-delà du normal par le jeu, les circonstances et une ardeur désordonnée, je choisis celui-là, ce n’est pas que je sois tenté de paraître ici en séducteur. On verra que je fus simplement servi par une atmosphère unique et aussi – il faut le dire – par une absence ingénue de règles amoureuses ou sensuelles.
La combinaison de ces deux éléments fit d’un mois californien une sorte d’éblouissement dionysiaque. J’entreprends de le raconter ici avec une entière bonne foi.
Voici une liste de certains de ses romans les plus célèbres :
- L’Équipage (1923)
- Mary de Cork (1925)
- Les Rois aveugles (1925)
- Vent de sable (1929)
- Belle de jour (1929)
- Nuits de princes (1927)
- La Rôdeuse (1930)
- Fortune carrée (1932)
- La Passante du Sans-Souci (1936)
- Mermoz (1938)
- L’Armée des ombres (1943)
- Le Tour du malheur (1950)
- Le Lion (1958)
- Les Cavaliers (1967)
- Les Temps sauvages (1975)