La Révolution américaine au cœur d’une saga renouvelée
Sorti en 2012, Assassin’s Creed III marque un tournant majeur dans la célèbre franchise d’Ubisoft. Après avoir exploré les Croisades et la Renaissance italienne, la série nous transporte cette fois dans l’Amérique coloniale du XVIIIe siècle, en pleine guerre d’Indépendance.
Un nouveau héros, une nouvelle époque
L’histoire suit Connor Kenway (de son vrai nom Ratonhnhaké:ton), un Assassin métis né d’une mère mohawk et d’un père britannique. Ce personnage incarne parfaitement les tensions de l’époque, pris entre deux mondes et deux cultures. Connor évolue dans une Amérique en pleine transformation, des colonies britanniques à la naissance des États-Unis, croisant la route de figures historiques emblématiques comme George Washington, Benjamin Franklin et Samuel Adams.
Une Amérique coloniale immersive
Le jeu nous plonge dans des environnements variés et soigneusement reconstitués : les rues pavées de Boston et New York, les vastes étendues sauvages de la Frontière américaine, et les champs de bataille sanglants de la Révolution. Cette diversité géographique offre une expérience de jeu renouvelée, loin des villes denses des précédents épisodes.
Des innovations majeures
Assassin’s Creed III introduit plusieurs nouveautés techniques et ludiques. Le système de combat a été entièrement repensé, privilégiant la fluidité et les contre-attaques. L’exploration des arbres et de la nature sauvage apporte une dimension verticale inédite, tandis que les missions navales, véritables prémices d’Assassin’s Creed IV Black Flag, offrent des séquences épiques sur les océans.
Une ambition narrative complexe
Le scénario aborde des thèmes profonds : l’oppression coloniale, les conflits entre peuples autochtones et colons européens, les idéaux révolutionnaires face à la réalité du pouvoir. Connor doit naviguer dans un monde moralement ambigu où les Templiers et les Assassins manipulent les événements historiques selon leurs propres agendas.
Un héritage contrasté
Malgré ses qualités indéniables, Assassin’s Creed III divise encore aujourd’hui. Certains louent son ambition narrative et sa reconstitution historique remarquable, tandis que d’autres critiquent sa structure parfois répétitive et certains problèmes techniques présents au lancement. Le personnage de Connor, plus stoïque que ses prédécesseurs, a également fait débat parmi les fans de la série.
Conclusion
Assassin’s Creed III demeure un épisode charnière qui a osé réinventer une formule déjà bien établie. En transplantant l’action dans l’Amérique révolutionnaire, Ubisoft a créé une expérience unique qui, malgré ses défauts, continue d’influencer la série aujourd’hui. C’est un jeu qui mérite d’être redécouvert, ne serait-ce que pour son traitement nuancé d’une période historique fascinante et souvent idéalisée.